Pour financer son entreprise, la mise de fonds personnels est bien souvent incontournable, mais rarement suffisante. Les prêts bancaires, eux, ne suffisent pas à régler tous les problèmes. Alors quelles sont les sources de financement pouvant soutenir les futurs entrepreneurs? Manaf Bouchentouf, directeur exécutif de HEC Montréal nous cite quelques exemples utiles pour faire des choix judicieux.
Les bourses et les concours
Au Québec, il y a une variété impressionnante de programmes, de concours et de bourses organisés par des institutions et des organismes pour aider les entrepreneurs à concrétiser leur projet. On peut penser ici par exemple au Défi OSEntreprendre, aux Bourses d’honneur du Ministère de l’Économie et Innovation et les prix remis dans plusieurs concours. Grâce à ces montants d’argent décernés selon des critères spécifiques, certains entrepreneurs ont réussi à piloter leur projet sur des périodes allant de quelques mois à une année. À coup de 10 000$, 20 000$ et 30 000$, des jeunes compagnies se retrouvent parfois avec assez de fonds en poche pour l’année, et ce, sans compter les financements provenant des autres sources dont ils ont pu profiter.
Les investissements municipaux et gouvernementaux
Le fonds de développement des territoires (FDT) apporte son support aux régions, en générant des retombées économiques et en mobilisant les partis pour contribuer à l’essor de l’entrepreneuriat dans les différentes villes de la province. PME MTL, de son côté, soutient les entreprises à différents stades de développement incluant le démarrage, en mettant à contribution un réseau d’experts en financement et accompagnement, mais aussi des prêts, des subventions et du service-conseil. Du côté des prêts gouvernementaux, la Banque de développement du Canada (BDC) offre jusqu’à 100 000$ de financement. À cet organisme s’ajoute le programme Futurpreneur qui offre aux jeunes entrepreneurs financement et mentorat.
Les prêts d’honneur
L’accélérateur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal octroie pour sa part des prix en argent jusqu’à 50 000$ pour les startups accompagnées et aussi des prêts d’honneur. Il ne s’agit pas d’une bourse, mais plutôt d’une institution qui donne des prêts sans garantie personnelle. C’est donc une solution qui se généralise pour combler les besoins de financement en démarrage. Elle est notamment instaurée pour inciter les entrepreneurs à développer les projets en régions.
Le capital de risque et les anges investisseurs
Elles constituent des sources très importantes de financement au Québec: des investisseurs injectent du capital dans les entreprises naissantes, pour les aider à poursuivre leurs démarches. Anges Québec, par exemple, orchestrent «la mise en commun d’un réseau efficient» et favorisent «l’amélioration des compétences inhérentes à l’investissement». Ils offrent donc du financement, du mentorat et de l’accompagnement tout en travaillant avec plusieurs acteurs de l’écosystème entrepreneurial au Québec (ex. incubateurs, accélérateurs).