
Valérie Doran, présidente et fondatrice de Bulle Bijouterie
Toute jeune, Valérie Doran fabriquait ses propres bijoux et les vendait dans les kiosques d’artisanat ou dans ses propres événements. Des étoiles naissaient immanquablement dans ses yeux lorsqu’elle découvrait les parcours d’entrepreneurs mus par la passion. Sa carrière comme conseillère en gestion des ressources humaines au gouvernement allait bon train lorsque ce besoin de créer est revenu se faire sentir de manière irrépressible pendant son deuxième congé de maternité. «Avoir des enfants m’a poussée à me redéfinir par rapport à ce que je faisais auparavant, observe-t-elle. J’avais envie de bâtir un projet du point A au point Z. L’idée des accessoires à mâchouiller m’est venue de mes enfants et ceux-ci continuent à m’inspirer dans la création de nouveaux produits.» Aux bijoux pour mamans et aux jouets pour bébés s’est ajoutée, au fil du temps, une gamme d’accessoires à mordiller pour enfants anxieux ou vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou un TDAH. La jeune entrepreneure et mère de trois enfants s’apprête maintenant à élargir son réseau de ventes (qui compte 600 points de vente) au Canada anglais, aux États-Unis et en Europe grâce notamment à une nouvelle plateforme Web.
4 étapes pour calculer son coût de revient et son prix de vente
Pistes de solutions par l’École des entrepreneurs du Québec
Déterminer précisément le coût de revient d’un service ou d’un produit (le prix au « cost »), est déterminant pour la rentabilité d’une entreprise. C’est à partir de ce coût qu’il est possible d’établir un juste prix de vente.
Voici comment le calculer en 4 étapes faciles.
Calculer ses coûts directs
Les coûts directs proviennent du processus de fabrication d’un produit ou de la prestation du service. Prenons l’exemple d’une entreprise de maillots de bain. Calculons les frais d’approvisionnement, soit le coût du tissu, du fil et des élastiques utilisés pour la fabrication d’une unité, soit un maillot. Considérons aussi le coût de l’emballage.
Ajoutons à cela les frais de création et de production de cette même unité, comme la main-d’œuvre pour sa fabrication.
Si on offre des services, ce coût de base est le coût réel que l’on facture pour une heure de ce service. On parle de coût «réel» car derrière cette heure facturable découle habituellement d’autres heures de travail (heures salariées).
Ajouter ses coûts indirects
Les coûts indirects sont liés au fonctionnement de l’entreprise en général: le loyer, les frais de téléphone, de chauffage, de déplacement, mais aussi les frais de comptabilité, de design graphique, de marketing et de publicité. Une longue liste à dresser!
Le défi est de ramener ces frais généraux à son unité de base, soit au plus petit dénominateur de nos produits ou services. Dans nos exemples précédents, il s’agit d’un maillot de bain. Quel est donc le pourcentage du loyer que l’on peut attribuer à un seul maillot?
Une autre astuce est de réfléchir avec l’échelle du temps. On estime le temps pour la production d’un maillot à 30 minutes. Combien valent 30 minutes de son loyer? Ce montant sera ajouté à notre coût unitaire.
Voici une matrice en format Excel qui vous aidera à calculer votre coût de revient.
Fixer son prix de vente
Encore une fois, plusieurs facteurs entrent en jeu lorsqu’il s’agit de fixer son prix de vente.
Comme entrepreneur, on a souvent le réflexe de se fixer desobjectifs de bénéfices nets et de fixer sa marge (la différence entre prix de vente et prix de revient) selon nos ambitions. Attention! Il faudrait plutôt procéder de façon inverse : considérer quelle marge s’avère réaliste pour établir ensuite ses objectifs de vente. Pour ce faire, considérer les pratiques de son industrie en ce qui a trait aux marges vous aidera à rester concurrentiels.
Revenons à notre maillot de bain, si notre prix de revient est de 40$ et que, selon la norme de cette industrie, les prix de vente sont fixés à 4 fois le coût de revient, vous obtenez alors un prix de 200$ pour un maillot. Pourrez-vous vendre votre produit à ce prix?
Ces normes de marge sont fournies à titre indicatif bien sûr, puisque l’on doit aussi considérer sa capacité de production. Une plus haute marge est souvent nécessaire si notre capacité de production est faible.
Calculer les pertes et autres charges
Pourquoi les marges de profit diffèrent-elles d’une industrie à l’autre? Notamment parce qu’on doit y intégrer les pertes encourues. Dans le domaine bioalimentaire, par exemple, ces pertes sont grandes vu la nature des produits périssables. La marge doit donc tenir compte de ces pertes.
Ultimement, il faudra aussi calculer les frais liés à l’impôt ou les intérêts sur un crédit à payer.
Pour en apprendre davantage sur le coût de revient, voici l’outil « Coût de revient et prise de décision » élaboré par le Ministère de l’Économie et l’Innovation qui va plus en profondeur. » sizes= »(max-width: 900px) 100vw, 900px » alt= » » width= »900″ height= »600″ data-src= »https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-300×200.jpg » data-srcset= »https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-300×200.jpg 300w, https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-768×512.jpg 768w, https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-1024×683.jpg 1024w, https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-640×427.jpg 640w, https://henkelmedia.com/wp-content/uploads/2019/01/sarah_retail_interior_4460x4460-150×100.jpg 150w » />