La naissance d’une passion

À 4 ans, Maïka reçoit son premier 4 roues, et à 7 ans, son premier motocross. À 10 ans, elle reçoit son deuxième motocross, consolidant ainsi son amour pour les sports mécaniques. « Dès mon jeune âge, j’ai toujours été attirée par la compétition et par les moteurs, » confie-t-elle. Cette passion pour la course a été nourrie par des visites régulières aux Super Motocross avec son père, ancien pilote lui-même.

La transition de la motocross au karting s’est faite de manière inattendue. Pour son anniversaire, Maïka a essayé le kart de location et a immédiatement montré un talent naturel en battant le meilleur temps de la journée. « Mon père a décidé de me louer un kart de compétition pour une journée. Quand je suis sortie du kart, j’ai dit à mon père que la motocross c’était terminé, que ça allait être le kart. »

Elle entre dans ce monde avec un soutien indéfectible de la part de sa famille. Son père est son mécano, sa mère s’occupe de l’esthétique de son kart, et sa sœur est sa plus grande fan.

Une ascension fulgurante

En 2020, Maïka découvre le karting et c’est le coup de foudre. En 2021, elle intègre officiellement l’équipe BCR, une équipe très sélective avec seulement huit places disponibles. L’année suivante, en 2022, Maïka est sélectionnée pour rejoindre l’équipe BCR Performance, soulignant son talent et sa détermination. En janvier 2023, elle devient la première fille pilote Rotax Senior à être recrutée par l’équipe prestigieuse HM Propela qui roule sur des châssis Kart Republic, et également la plus jeune pilote dans cette catégorie.

Cette année, Maïka continue de montrer ses compétences en espérant faire des essais à la Winter Séries en Floride. Un véritable test de compétences, où Maïka prouvera qu’elle peut rivaliser avec les meilleur·e·s.

Qui dit succès, dit défis

Pour la jeune pilote, la plus grande victoire n’est pas nécessairement de gagner une course, mais de surmonter les défis. Elle raconte avec fierté un moment où, après un crash majeur, elle a réussi à remonter de la 27ème à la 7ème place. « J’étais bien fière de ça, » dit-elle.

Dans un sport souvent perçu comme masculin, Maïka se distingue par son talent et sa détermination. Elle souligne qu’elle ne voit pas de différence de traitement entre les garçons et les filles, ajoutant que « il y a beaucoup de respect » entre les deux.

Malgré les défis, Maïka a réussi à concilier ses études avec sa passion. « Quand j’avais des examens le lundi et ma course le vendredi, samedi, dimanche, je faisais mes devoirs dans la remorque de l’équipe au kart. C’était difficile, mais j’ai réussi quand même. » Sa capacité à jongler entre ces deux mondes témoigne de sa détermination et de son organisation exemplaire.

Maïka est passionnée par son sport et n’hésite pas à défendre sa légitimité. « Le karting, c’est un sport. Quand on sort du kart, après 20 tours, on est trempés. Il y a de la G-Force, on va tellement vite que des fois, on a du mal à respirer. » Elle ajoute que l’entraînement hors du kart est essentiel, notamment pour renforcer les abdos et les obliques, des muscles cruciaux pour le pilotage.

Cultiver un mental d’acier

« Le mental et la confiance en soi sont essentiels, » explique Maïka. Cependant, elle admet avoir eu des difficultés à construire cette confiance. « J’avais vraiment de la misère avec ça, puis j’ai eu des cours privés avec Ben Milot. Il a réussi à m’enlever ma peur et c’est grâce à lui que j’ai fait un décrochage mental. »

L’entraînement est une composante cruciale de la réussite de Maïka. Travaillant avec des champions comme Jean-Sébastien Roy et Ben Milot en motocross, elle a appris à perfectionner ses techniques. « Ben Milot m’a vraiment aidée à surmonter mes peurs, » dit-elle. Les entraînements ne se limitent pas à la piste : « On pratique vraiment beaucoup, on peut faire environ 100 tours dans une journée. En hiver, on a des trainings en équipe. »

À court terme, Maïka vise une place dans le top 10 au Canada, travaillant avec son coach Hugo Mousseau pour y parvenir. À long terme, elle rêve de courir en automobile, notamment dans des compétitions comme le Ferrari Challenge. « C’est vraiment cher, donc c’est aussi un enjeu ! » reconnaît-elle

Inspirer et être inspirée

Maïka encourage les jeunes filles à poursuivre leurs rêves dans le sport automobile. « Honnêtement, je trouve que les filles ont de la place dans tout ce qu’elles veulent accomplir. ». Elle puise son inspiration chez des athlètes comme Simone Biles et Georges Saint-Pierre, qui, selon elle, sont des exemples de persévérance et de détermination.

Questions Flash

– Ton circuit préféré : Tremblant

– Moment le plus excitant d’une course : Le départ

– Ton plat favori avant une course : Je mange très léger sinon j’ai mal au cœur.

– Ton plat favori après une course : Subway

– Une chanson qui te motive : « Ma sœur chante une chanson qui me motive le plus, ‘Wondering’. C’est une chanson calme qui m’enlève le stress avant ma course. »

– Ton modèle dans le sport : Georges Saint-Pierre

– Si tu pouvais rencontrer n’importe quel athlète, qui ce serait ? Lando Norris

– Ton meilleur souvenir de course : Arriver troisième à Trois-Rivières

– La première chose que tu fais après une belle victoire : Faire un câlin à ma famille

– Ton kart préféré : Kart Republic, et en motocross, Honda

– Un hobby en dehors des courses : Le patinage artistique, le ski et le snowboard

– Si tu n’avais pas fait du karting, quel sport aurais-tu fait ? Patinage artistique

Son histoire résonne comme un appel à tous ceux qui rêvent grand : poursuivez vos passions avec détermination et courage, car les sommets sont atteignables avec persévérance.

Nous avons hâte de suivre ses futurs exploits et de voir jusqu’où sa passion pour le sport automobile la mènera !

Suivez les aventures de Maika sur Instagram : @maikagendron.racing.