Selon la plus récente étude de Femmessor, une femme sur deux (51%) souhaiterait devenir actionnaire d’une entreprise si l’occasion se présentait. Une fois que c’est dit, comment transforme-t-on cet intérêt en réalité? Voici quatre mots en A pour amorcer la réflexion!

Actionnariat
L’actionnariat désigne un groupe ou un(e) individu(e) qui détient des titres financiers (actions) d’une entreprise. En d’autres termes, être actionnaire, c’est être propriétaire d’une part de l’entreprise. Il existe différentes façons de devenir actionnaire : en achetant des actions au sein de l’entreprise qui nous emploie, en se portant acquéreur d’actions dans une autre entreprise existante ou une startup, entre autres. L’actionnaire doit être prêt à investir une somme importante pour obtenir un droit de regard sur l’entreprise, mais aussi pour démontrer son sérieux et sa crédibilité vis-à-vis ses partenaires financiers. «En revanche, dans certaines situations où la relation de confiance est établie depuis plusieurs années, il arrive que les propriétaires dirigeant(e)s financent l’employé(e)-acquéreur(euse) ou se porte garants de son prêt à la banque», précise Myriam Paquin, directrice de portefeuille capital-actions chez Femmessor.
En initiant ce sondage Léger réalisé en collaboration avec Rouge Canari, Femmessor émettait l’hypothèse que l’actionnariat pouvait être une voie d’accélération permettant aux femmes d’accéder à la propriété d’entreprises.
Accélération
Devenir actionnaire, c’est s’engager dans une entreprise existante, souvent lucrative et pour laquelle il a été possible de valider la rentabilité. La part de risque, bien que présente, est donc moins grande que lorsqu’on démarre une entreprise de zéro, convient Mme Paquin. C’est pourquoi elle peut s’avérer une voie d’accès des femmes à la propriété d’entreprise. «Lorsqu’il est possible de voir l’historique financier de l’organisation, de vérifier sa réputation, c’est un facilitateur. Sans compter que lorsqu’on devient actionnaire d’une entreprise existante, on évite les trois à cinq années que nécessite habituellement le démarrage.»
Aptitudes
Quelles sont les aptitudes et qualités recherchées chez un(e) futur(e) actionnaire?«Nous avons remarqué que les gens recherchent souvent des qualités qui correspondent à leurs propres valeurs et des compétences qui sont complémentaires aux leurs», énonce Mme Paquin.
Selon l’étude de Femmessor sur l’actionnariat, la rigueur, les compétences en développement des affaires ainsi que les compétences financières ou comptables ont été cités comme étant les plus recherchés. «Il n’est pas nécessaire de maîtriser toutes ces compétences parfaitement, tient à rectifier Mme Paquin. Savoir reconnaître ses forces et ses faiblesses et savoir bien s’entourer de personnes complémentaires m’apparaît tout aussi important.»

Action
L’actionnariat vous intéresse? Voici les prochaines étapes à considérer.
1. Faire son bilan personnel et évaluer si on est prêts à s’investir et à investir.
2. Manifester son intérêt aux propriétaires dirigeant(e)s aussi tôt que possible. «Il importe de parler de ses motivations profondes, de démontrer son sérieux dans la démarche, indique Mme Paquin. Cela permettra de vérifier l’intérêt des dirigeant(e)s à ouvrir leur actionnariat et, s’il y a lieu, de discuter de la possibilité de réévaluer annuellement.»
3. Aller rencontrer son conseiller(ère) financier et voir quelles sont les ressources disponibles de financement et d’accompagnement.
4. Aller chercher des opportunités d’investissement. En s’informant auprès des organisations ou organismes d’aide et d’accompagnement, en mentionnant son intérêt à travers son réseau, en rencontrant des prêteurs potentiels.
Vous n’avez pas encore écouté l’épisode sur l’actionnariat du balado Une fois pour toutes? C’est par ici.