5 bons livres québécois parus en 2021

Jean-François Cyr

31 Décembre 2021

4 minutes

Vous aimez la compagnie d’un bon livre ? L’équipe de Henkel média vous propose cinq bouquins québécois très diversifiés, que ce soit pour le temps des Fêtes ou pour le reste de l’année.

« Les ombres filantes » de Christian Guay-Poliquin

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À la suite de son succès international Le poids de la neige, Christian Guay-Poliquin a proposé cet automne une ode à la nature sauvage.

Résumé

C’est l’histoire d’un homme marchant seul dans la forêt en direction du camp de chasse où sa famille s’est réfugiée pour fuir les bouleversements provoqués par une panne électrique généralisée.

Il se sait menacé et s’enfonce dans les montagnes en suivant les sentiers et les ruisseaux.

Un jour qu’il s’est égaré, un mystérieux garçon l’interpelle. Il a une douzaine d’années, semble n’avoir peur de rien et se joint à l’homme comme s’il l’avait toujours connu.

L’insolite duo devra affronter l’hostilité des contrées sauvages et déjouer les manigances des groupes offensifs qui peuplent désormais les bois.

« Nauetakuan : Un silence pour un bruit » de Natasha Kanapé Fontaine

Poète, chanteuse, actrice et militante innue, Natasha Kanapé Fontaine a publié à l’automne un premier roman puissant. À travers la quête identitaire de Monica, elle décrit la réalité d’une jeune artiste qui lutte pour faire sa place et trouver son identité.

Résumé

Dans ce livre qui parle de liberté et de racisme, le vide menace d’envahir Monica pour de bon.

Pour pouvoir enfin déposer le lourd bagage dont elle a hérité, revenir en paix chez elle, à Pessamit, elle devra d’abord apprivoiser les orages qui grondent en elle.

Remonter le fil des routes et des rivières, leur courant tantôt allié, tantôt contraire, d’un bout à l’autre du continent.

Retrouver la puissance qui se façonne une perle à la fois.

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« Femme forêt » d’Anaïs Barbeau-Lavalette

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Autrice de trois romans, dont le cultissime La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette propose un récit très personnel avec Femme forêt, publié en novembre. C’est un livre poétique très connecté à la nature, inspiré d’un séjour dans une résidence de campagne pendant la pandémie.

Résumé

Deux familles sont réunies dans une maison centenaire pendant trop longtemps.

L’hiver perce les murs, la tapisserie s’épluche et les souris font leur nid dans le piano. Alors on se penche sur l’extérieur, comme pour la première fois.

Dehors, une nouvelle langue se déploie. Celle des lucioles, des pins blancs et du mélilot.

Dehors, une cueilleuse d’asclépiades sauve la vie de soldats, un superhéros dompte les peurs à bord de son tracteur, un peintre japonais trace ses tableaux avec la sueur des amants.

Dehors, tout redevient possible.

«La désidérata » de Marie Hélène Poitras  

À la suite du joli roman Griffintown (2012), qui a remporté le prix France-Québec, Marie Hélène Poitras a publié en avril La désidérata. Celui-ci présente un univers onirique dans lequel est abordé des thèmes sensibles, dont la violence faite aux femmes, le patriarcat, le désir et l’art.

Résumé

La désidérata est un roman qui se déroule dans la contrée imaginaire de Noirax. Il y règne une longue tradition de secrets qu’il faudra un jour détricoter.

Dans la Malmaison, les pères entretiennent depuis longtemps le silence, nourrissent les panses et multiplient les désidératas: Pampelune, Héléna, la Pimparela, une lignée de femmes au destin tragique. Le père est rassuré : le domaine est paisible, endormi. On a fermé la porte de la Maison aux parfums de crainte que la vérité s’en échappe.

Son fils, Jeanty, de retour au bercail après une déconvenue amoureuse, entame sa propre quête identitaire. Aliénor, une femme qui compte bien changer le cours des choses, arrive à Noirax avide de réponses, en même temps que la bougresse, qui n’est pas celle que l’on croit. Un rideau se lève. Dans un déploiement gracieux et lyrique ponctué de chansons qui n’ont d’innocent que les apparences, La désidérata est un hommage aux voix qu’on a tenté de bâillonner.

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« La reconstruction du paradis » de Robert Lalonde

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Dans la nuit du 26 décembre 2018, la maison de l’auteur Robert Lalonde, connu aussi pour son travail d’acteur, a été entièrement détruite par un violent incendie.

Le brasier a détruit des milliers de livres qui se trouvaient dans cette demeure qu’il avait bâtie avec sa compagne et entretenue avec ardeur pendant plus de trente ans.

Dans ces carnets publiés en février 2021, appelés La reconstruction du paradis, il raconte la vie et la mort d’un lieu quasiment sacré, dans une écriture taquinée par les mots de l’œuvre maîtresse du poète américain Walt Whitman, Leaves of Grass, que Robert Lalonde avait décidé de traduire…

Résumé

Lalonde, qui s’est débarrassé de la tyrannie de conter en droite ligne, narre comment il a été chassé d’un paradis pour en voir un autre se construire sous ses yeux.

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